1983
Syndicat National des Médecins, Chirurgiens,
Spécialistes, Biologistes et Pharmaciens
des Hôpitaux Publics
Carrière des "Monoappartenants"
Quant aux carrières hospitalières, ils ont estimé que l'existence du monoappartenant et du chef de travaux dans les CHU était source de frustation et d'absence d'incitation. Ils ont souligné l'absence de liens entre les carrières dans les CHU et dans les hôpitaux généraux. C'est pourquoi, ils prévoient un concours de médecins des hôpitaux publics situé deux ans après la fin de l'internat de spécialité, soit après deux ans de clinicat. Les médecins reçus pourraient en fonction de leur classement choisir un poste dans un CRU ou un hôpital général. Ils ne pourraient rester plus de quatre ans en CRU, sauf s'ils avaient été reçus au concours d'agrégation.En ce qui concerne les retraites, ils relèvent " le système anormal retenu pour les hospitalo-universitaires, d'où des conséquences pratiques non négligeables pour lesquelles une évolution serait sans doute souhaitable dans l'avenir ".

Le gouvernement n'a guère tenu compte de ce rapport. Il n'y a pas eu de passerelles entre les carrières hospitalo-universitaires et les carrières hospitalières. Bien au contraire, les mono-appartenants se sont développés dans les CHU. Les départements n'ont pas vu le jour comme le prévoyait Jacques Ralite, malgré deux décrets parus au Journal Officiel en raison d'une opposition farouche des médecins hospitaliers.

Le statut des praticiens hospitaliers à temps plein est devenu un statut unique avec des échelons de carrière linéaire. Leur recrutement, qui était régional, est devenu national. Pendant deux ans, sous la gauche, le concours était unique et anonyme. Puis, lors du retour de la droite, le concours n'a plus été anonyme. Il a été diversifié selon les titres des candidats. Mais ce

concours a toujours abouti à une liste d'aptitude. Les praticiens inscrits sur cette liste doivent ensuite, ce qui est toujours le cas, poser leur candidature sur poste vacant.

Grâce à l'action du syndicat auprès des parlementaires, une loi du 25 juillet 1985 a fait bénéficier les médecins à temps plein de la gratuité des soins médicaux et de la prise en charge par l'établissement des frais d'hospitalisation.